Histoire |
VIREY
La commune de Virey est située de part et d'autre de la route qui relie Saint-Hilaire à Avranches, ancienne RN 176 qui traverse la commune d' Est en Ouest. Virey fait partie du canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Le bourg, un peu excentré vers le Sud, est situé à une altitude d'environ 107,70 mètres; le point le plus élevé de commune se trouvant à la Blutière : ''le champ des brûlés'' qui culmine à 146 mètres. La superficie de Virey est de 1694 hectares, qui se composent de belles parcelles labourables, mais aussi de plusieurs zones humides formées par les vallées de La Sélune, de l'Yvrande et du Malouet. La commune est bordée, au Sud par Saint-Hilaire, Saint-Brice et Saint-Martin-de-Landelles, dont elle est séparée par la Sélune; à l'Ouest et au Nord par les Biards, Isigny et Naftel avec l'Yvrande comme frontière; à l'Est par Martigny et Parigny dont elle est séparée par l'ancienne route de Saint-Hilaire à Brécey.
C'est une commune rurale qui, avant la guerre 14-18, avait une population de 1135 habitants dont 42 donneront leur vie pour le pays. Par la suite, le nombre a continué à diminuer et était d'environ 830 vers les années 1980, ceci dû certainement à la suppression des petites fermes et à l'exode rural, les jeunes partant chercher du travail vers les grands centres. Virey a vécu un important changement à cette époque : le remembrement a permis de regrouper les fermes et de libérer des parcelles autour du bourg ainsi que d'autres parcelles acquises par la commune, ce qui a permis la création de la première zone artisanale ainsi que du premier lotissement. La position géographique de Virey et le dynamisme de la municipalité, qui a vu dans la construction la sauvegarde et l'avenir de la commune, font que la population a fait mieux que se maintenir, car à l'aube de l'an 2010, le cap des 1000 habitants est franchi. L'assainissement collectif, l'aménagement du groupe scolaire , l'ouverture d'un commerce, café et alimentation, les parcelles constructibles disponibles, tout ceci permet de voir l'avenir avec optimisme.
Le bourg, situé au Sud de la route nationale ouverte vers 1830, est construit sur l'ancienne voie romaine qui allait de Domfront à Avranches. Il a été longtemps le centre attractif de la commune, à l'époque de l'après guerre, on y trouvait encore 3 cafés épiceries, 1 boulanger, 1 boucher et divers artisans. Plusieurs maisons des XVIIème et XVIIIème siècles, ayant appartenu à l'époque aux notables de la commune, sont toujours visibles; notamment le presbytère ainsi qu'une partie de la salle des fêtes qui, après avoir servi de café, devint l'école des garçons avec, à l'étage, le bureau et la salle de la mairie. La mairie se trouve maintenant dans les locaux de l'ancienne école des filles, construite vers 1875, devenus disponibles suite à la construction d'un nouveau groupe scolaire, qui fut inauguré le 7 mai 1967.
De l'église, bâtie au XIIème siècle, en remplacement d'une ancienne chapelle, il ne reste que quelques fragments de maçonnerie que l'on peut voir sur les murs de la nef, près des portes des chapelles. L'église, telle que nous la voyons maintenant, remonte à deux époques : la tour date du XVIème siècle comme l'atteste cette inscription qui figure sur la façade Ouest ''AU MOYS DE MARS V' JOUR MV''XXXII FUT COMMENCEE CETTE TOUR ''. A sa base, sur la gauche, ouvrant sur la nef par un arc de style gothique, se trouve une belle chapelle du même style qui abrite les fonts baptismaux. Le chœur et les chapelles datent du XVIIIème. En 1742, le mur rectiligne du chœur fut démoli pour être remplacé par un mur à trois pans, permettant ainsi d' aménager la sacristie. Suite à toutes ces transformations, le mur de la nef s'effondra et fut reconstruit en 1750. A l'époque de la Révolution, l'église fut saccagée, les bancs et les statues furent brûlés et l'église transformée en magasin à foin, alors que la tour servait de poste de garde pour les républicains.
L'origine de la paroisse de Virey : elle faisait partie de l'archidiaconé de Mortain et pour la justice royale, elle dépendait de la sergenterie Corbelin et du bailliage de Mortain. Son église, placée sous le patronage de Saint-Gervais et Saint-Protais, se trouvait au village de la Géraudais.
Après la bataille d'Hastings, en 1066, Guillaume le Conquérant donna Viré au seigneur Raoul de Fougères et ce seigneur, à son tour, la donna à une famille qui prit le nom de de Virey. Magnide Seigneur de Virey figure sur la charte de la fondation de la collégiale de Mortain en 1082. Peu de temps après la fondation de l'Abbaye de Savigny, Ranulphe et Guillaume de Virey, de concert avec leurs femmes, Adeline et Isabelle, leur mère Agnès et leur frère Roger firent appel aux moines de Savigny pour fonder un prieuré en l'église de Virey au village de la Géraudais. Des moines vinrent donc s'établir au village du Plessis, sur les bords de la Sélune. Ce prieuré fut supprimé en 1168, le seigneur de Virey n'ayant pas tenu ses promesses d'augmenter les revenus des moines, ceux-ci rejoignirent l'Abbaye de Savigny, qui garda le patronage et les dîmes jusqu'en 1790. Le fief de Virey échut aux de Saint-Brice, suite au mariage de Gervaise, fille de Ranulphe de Virey qui épousa Payen de Saint-Brice. Parmi les principales familles qui occupèrent le fief de Virey, on trouve : les Le Gager, de Chérencé, de Quernel, de Tesson, de Lenteigne, de Gaalon. En 1753, le dernier possesseur du fief de Virey était Jean-François de Gaalon.
Sur le territoire de Virey sont dispersés quelques manoirs , s'il ne reste que quelques vestiges du château du principal fief de Virey, au village de la Championnière, le château de la Pichardière-Fougerais (Le Logis) a conservé son allure de château reconstruit dans le style de l'époque Louis XIII, avec dans le parc, la chapelle Saint-Jean, la seule des quatre bâties sur le territoire de la paroisse qui a survécu à l'épreuve du temps. On peut voir les autres manoirs dispersés dans les villages : au Colombier, au Chemin , à Rousseigne et à la Farulière, un autre se trouvait à la Chicanière, il a été victime de la tempête de 1999 et il n'en reste plus de traces. Avec les quelques anciennes maisons du bourg, ces constructions forment le patrimoine ancien de la commune.
En quittant le bourg de Virey, en direction des Biards, on peut voir, sur la gauche, le château des Champs situé au fond d'une avenue, dont les arbres ont malheureusement été décimés lors de la tempête de 1999 . C'est une belle demeure de style médiéval, construite par la famille Le Forestier entre 1870 et 1874, à l'emplacement d'un ancien manoir.
Les maires de Virey :
1793-1796 : Gabriel DECHÉRENCEY
1796-1806 : Michel DELAPORTE
1806-1821 : Louis DELAPORTE
1821-1848 : François DELAPORTE
1848-1852 : Louis DUPONT
1852-1862 : Louis LECOUVREUR
1862-1876 : Victor DUPONT
1876-1888 : Léon Le FORESTIER
1888- 1892 : Julien PAYS
1892-1900 ; Louis HESLOUIN
1900-1908- Victor CHEVAL
1908-1912 : Julien BINDET
1912-1935 : Victor VADAINE
1935-1945 : Victor MOUESSERON
1945-1965 : Victor BESNIER
1965-1977 : François NORMAND
1977 -1995 : André ROUSSEAU
1995-1999 : Jean LEFRANÇOIS
1999-2008 : Guy BAZIN
depuis 2008 : Daniel PAUTRET
Les curés depuis la révolution :
1802-1808 : Gilles GIBON
1809-1826 : Jean-Baptiste DESVALLÉES
1826-1838 : François BLIARD
1838-1884 : Charles LAROUELLE
1884-1907 : Mathurin PILLAY
1907-1926 : Émile BRÉGAINT
1926-1947 : Albert LECHOISNE
1947-1962 : Jean LETONDU
1962-1968 : Léon MASSELIN
1969-1985 : Robert LANGLOIS
1985-1991 Dominique BALLÉ, dernier curé résidant, a quitté Virey le 5 novembre 1991. La commune de Virey est maintenant desservie par la paroisse de Saint-Hilaire.
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